La vie à bord

La vie à bord,

 

Voilà 5 jours et demi que nous avons quitté nos chères Canaries. Il est 1h00 du matin, je suis de quart. Nous avons fait pas mal de chemin depuis (989 miles à 7,4 nœuds de moyenne). Arrivée prévue en Martinique dans 10 jours. 

Malgré des conditions peu confortables, chahutés par une météo contrariée, nous prenons tranquillement notre rythme de croisière. Les quart s’enchainent, 2 heures toutes les 6 heures, avec un décalage de 2 heures chaque jours. 

Le temps passe vite à bord. Les activités ne manquent pas. Celles prévues et incontournables et celles imprévues qu’il faut contourner. La vie quotidienne du bord comme à la maison (enfin presque), faire les repas, la vaisselle et le ménage et son lit au carré…occupe une partie de la journée.      


Notre boulangerie tourne à plein régime, notre dernière œuvre une boule de 1,2 kg digne de chez Poilane. 


La prise de météo, le routage, la stratégie de navigation se font deux fois par jours, notre but ménager les hommes et le matériel.
Il y a aussi les manouvres, empannages, réglages des voiles, prise de ris, envoi du code 0, du spi asymétrique ou du parasailor qui remplacent les séances d’aquagym ou de fitness. 

Question imprévus, pour vous donner un exemple, boom un gros craquement brise une sieste bien méritée, la poulie du baber hauler cède (Explication du truc – Barber hauler = palan retenant la bôme afin d’éviter les empannages intempestifs). Vite David et moi nous précipitons pour éviter plus de dégâts.


Remplacement du matériel fini, boom le génois qui tombe gaiement comme une vielle chaussette.

La manille du point de drisse qui s’est tordue et ouverte. Branle-bas le combat, tout le monde sur le pont, il faut vite sécuriser le génois et en faire un gros paquet et reprendre nos esprits. Décision est prise, nous envoyons notre acrobate Tom en haut du mât en pleine mer avec des vagues de trois mètres. Le garçon, monte tranquillement là-haut comme moi je vais chez ma boulangère acheter une baguette. 21 ans un flegme digne d’un citoyen de sa majesté Charles III, je lui tire mon bonnet…Il passe un bout dans le point de drisse de l’enrouleur afin de le redescendre pour changer la manille et renvoyer le génois, quelle équipe !!!

A part cela, notre frêle embarcation fait sagement du rodéo avec ses copines les vagues, nous laissant à notre triste sort de pochetrons titubants sous l’effet de l’alcool, alors que je suis le seul à bord à boire du rhum. Essayez de prendre une douche dans un shaker et vous pourrez comprendre notre vie à bord. 

Ce matin au petit déjeuner devant les crêpes faites avec amour par Alexis pendant son quart, je finis mon récit, lorsque 2 poissons volants s’invitent à bord. 

David me présente Jack et Joe nos 2 envahisseurs qui finiront en plat du jour, pauvres bêtes !!! Nous sommes sous le 20ème parallèle, l’eau fait 25° nous sommes dans les tropiques. Si cela continue nous allons faire un petit plongeon ou faire du surf derrière Alhena II.   


Cadeau pour vous, notre Parasailor envoyé hier avec quelques difficultés....A plus les Amis.




   

Commentaires

  1. Anonyme3/01/2024

    Magnifique récit mon chéri
    Tu ne me dis pas tout je me rend compte
    Tu veux certainement pas m’inquiéter
    Merci à ces deux jeunes qui font un travail admirable à bord
    Je ne les remercierai jamais assez de prendre soin de toi
    Bien sûr je n’oublie pas David qui lui aussi apporte à cette belle aventure tout son savoir
    Prenez soin de vous
    À bientôt à panama
    La bulle

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  2. Anonyme3/01/2024

    Très belle écriture et magnifique concert d’improvisation marine. Bravo au capitaine et marins .
    Si l’eau est chaude faite du ski nautique, les requins aiment bien 🤩
    Arlequin

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  3. Anonyme3/02/2024

    Impressionnant. Bravo a toi, et oui, tres belle écriture agréable a lire.

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    1. Anonyme3/02/2024

      Pas « Anonyme », patate de site! C’est Bruno de Gringo

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    2. Anonyme3/02/2024

      Contente d’avoir de tes nouvelle Bruno
      J’espère que tu vas bien
      Béatrice

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