Vagues à l'âme
Vague à l’âme,
Voilà 48 heures que nous sommes partis de Las Palmas. Nous quittons nos nouvelles amies, ambassadrices de la légendaire hospitalité Française, qui nous ont accueillis en vociférant leur indignation de nous voir ainsi, nous amarrer à une place tant convoité de la marina. Notre explication d’une escale de 3 jours avant de partir pour Tahiti afin de résoudre quelques problèmes techniques les rendent d’un seul coup d’un seul tendres et amoureuses prêtent à délaisser leurs maris piliers de pontons.
Là c’est du sérieux, on traverse l’Atlantique. Nous sommes les seuls à sortir à cette période, ce qui est normal quand tu vois la météo.
Pour commencer notre périple, pour les connaisseurs, nous prenons 3 ris dans la GV et le génois à moitié enroulé. Le but longer l’ile et slalomer entre les cargos, avec des vents entre 30 et 45 nœuds et une houle significative qui a pour petit nom météorologique « Grosse ».
Imaginez, un tout petit marin qui fait sa première traversée de l’Atlantique et qui dès le départ se prend des coups de pieds au cul. Moi qui rêvais de la quiétude du célèbre Alizé tel un papi assis sur son banc de l’hepad, sous un marronnier admirant les feuilles de l’automne tomber à ses pieds. Mais qu’est-ce que je fais là moi !!!
Cap au sud-ouest les amis, nous nous adaptons à la volonté de dame nature.
Pas question de suivre le routage prévu, les vagues de travers nous
Une fois au fond on reste bien sage pour attendre la suivante. Lors de la descente le bateau accélère, tape, fonce dans un vacarme sympathique. Tout cela serait bien régulier, mais voilà certaines copines de la dernière nous mettent une béquille sur le côté et nous font partir au lof pour mettre le bateau en travers. Si tu as laissé la boite de MNMS ouverte, tout se retrouve parterre à rouler sur le plancher. L’effet vague à l’âme s’installe sournoisement. Maman je veux rentrer chez moi !!!
Mais voilà, on s’habitue, on relativise, on s’adapte, Caraïbe, Polynésie, nous voilà !!!
Avec mon équipage de feu, tel Vasco de Gamma nous allons voir si la terre est plate, non d’un petit bonhomme !!! Prises de ris, empannages, réglages, rien ne nous arrêtera, destination plages et cocotiers. Et puis comment ne pas tomber amoureux de ces couchers de soleils, de cette mer agitée tel un diamant illuminée par la pleine lune, de ces dauphines apprenant à leurs marmailles à jouer à notre étrave, a cette tortue solitaire qui nous fait signe de la tête « c’est par là les gars », à cette camaraderie installée tranquillement à bord et aussi à son rêve qui se réalise. Il reste 14 jours de mer pour apprécier tout cela avec émotion et fierté de l’aventure qui s’accompli. Ici la devise de mon ami Éric Massiet du Biest est de bon alois « Mieux vaut vivre ses rêves que de rêver sa vie ».
Bravo à l’équipage
RépondreSupprimerVous êtes tip top
La bulle
C’est top ce que vous vivez, les marronniers ne sont pas loin… le soleil brille et les baleines chantent ! Des bises à vous, on vous suit 6 fois par jour ! 😘😘
RépondreSupprimerPhilou Calabrese
SupprimerVous savez les amis qu'Alhena II vous attend à Papeete quand vous voulez - Béa et JP
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